Allergies : 50% de la population touchée d'ici 2050

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Allergies : 50% de la population touchée d'ici 2050

On estime qu'aujourd'hui, 25 à 30% de la population souffre d'une allergie, qu'elle soit alimentaire, cutanée ou respiratoire. Ces allergies surviennent à n'importe quel âge et sont la source de problèmes particulièrement désagréables, impactant parfois considérablement la qualité de vie des usagers. Ce constat déjà préoccupant, va s'aggraver, puisque d'ici 2050, selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la moitié de la population occidentale devrait être touchée par une ou plusieurs allergies. Alors comment s'adapter et mieux vivre avec ces allergies ? 

Comment s'explique cette évolution ? 

Cette situation est plurifactorielles. La raison principale semble être l'hyperprotection de notre mode de vie occidental et ce, dès la naissance. Nous ne renforçons pas notre microbiote intestinal et ne favorisons pas le développement de notre système immunitaire afin de lui permettre de développer des mécanismes de défenses face aux microbes, virus, parasites ou allergènes. 

A cette raison, s'ajoutent également la pollution (atmosphérique et  intérieure) ainsi que le réchauffement climatique. Ces derniers sont les principaux moteurs de la pollinisation précoce. Les plantes s'adaptent et florissent plus tôt. On trouve ainsi chez certaines espèces un impact considérable sur la quantité de pollens produite et la durée des périodes allergisantes. Certaines régions françaises sont à ce titre plus durement impactées que d'autres lors de la floraison des arbres et des graminées (bouleau pour le Nord, cyprès pour le sud ...). Ces derniers créent des nuages de pollens difficiles à éviter. Un phénomène qui risque de se multiplier, puisque la quantité de pollen produite d'ici la fin du siècle va progressivement augmenter de 40%.  

Enfin, le manque criant de professionnels allergologues n'améliore pas la situation. Lorsque 80 praticiens allergologues partent à la retraite, seulement 30 nouveaux médecins sont formés. Cette situation a pour conséquence d'amplifier la durée d'errances médicales, d'aggraver la désertification médicale et l'état de santé des patients. Les instances publiques doivent s'investir de ce problème et plus largement proposer des mesures environnementales, actions de préventions et de sensibilisation, des adaptations des espaces publics ... 

Quels sont les mécanismes d'une allergie ? 

Notre système immunitaire, pour diverses raisons, surréagit à des protéines de l'environnement qui sont naturellement présentes autour de nous. Pour se protéger, le système immunitaire va se défendre de manière inadaptée. Ainsi, la protéine va devenir un allergène lorsqu'un mécanisme de méfiance se met en place. Sur les muqueuses, les IGE qui sont la mémoire erronées d'une allergie, vont à la lecture d'un environnement, activer ou non des inflammations (éternuements, œdèmes, écoulement, agacements, démangeaisons ...). Cette réaction est d'autant plus présente dans les familles avec une prédisposition génétique. En effet, si un parent est allergique, son enfant a 33% de risque de l'être à son tour, contre 70% des enfants ayant les deux parents allergiques.  

Comment se protéger efficacement ? 

Il est tout à fait possible d'être dérangé par une abondance de pollens, bien que souvent, cela soit les signes des débuts d'une allergie. Les symptômes les plus courants sont les yeux qui piquent, le nez qui gratte, une toux, des éternuements, démangeaisons, crises d'asthme ... Cela demande, à juste titre, une adaptation afin d'être plus vigilants pour éviter d'aggraver son état de santé, son stress et sa fatigue. 

Chaque allergie est singulière, il convient alors à chaque personne d'adopter les pratiques qui sont les plus efficaces pour soulager les symptômes et améliorer son confort de vie. Voici quelques conseils pour mieux vivre une période allergique : 

  • Eviter l'élément allergène lorsque c'est possible (commençons pas du bon sens !)
  • Traiter en surface, à savoir : nettoyer efficacement pour retirer un maximum de pollens sur soi (se rincer, laver les vêtements contaminer pendant la journée, laver son nez, ses yeux ...)
  • Aérer le logement (et son bureau) tôt le matin ou tard le soir pour éviter les pics de pollens. Nous passons la majorité de notre temps enfermé que ce soit chez soi ou au travail, or, cet environnement est 5 à 10% plus pollué que l'extérieur
  • Faire sécher son linge à l'intérieur
  • Eviter de faire du sport en plein air 
  • Porter un masque pour limiter l'entrée des pollens dans les voies respiratoires 
  • Fermer les fenêtres en voiture et éviter d'inhaler des fumées ou parfums de synthèses divers (encens, bougies, fumée de cigarettes ...) 
  • Consulter un allergologue le plus précocement possible. Lorsque vous agissez rapidement, vous rééduquez votre système immunitaire et évitez l'aggravation de votre allergie ainsi que le développement d'autres allergies. Le délai de pris en charge, suivant le secteur géographique, est d'environ 1 an. Il n'est jamais trop tôt. 
  • S'informer sur les risques d'allergies dans sa ville pour anticiper les bons gestes à adopter (pollen.fr)  
  • Discuter avec son pharmacien ou son médecin pour connaitre le statut du produits que l'on souhaite consommer ou les combinaisons possibles entre plusieurs produits, notamment si l'on est un public à risques (femmes enceintes, allaitantes, enfants, personnes asthmatiques, personnes sous traitement ...). 

Est-il utile de se faire désensibiliser ? 

Parfois, avec l'âge, les allergies peuvent évoluer positivement mais ce n'est pas systématique. Il est alors possible de diminuer le seuil de réactivité en passant d'une situation infernale à plus soutenable, en procédant à une désensibilisation, autorisée dès l'âge de 5 ans. Pour ce faire et afin d'avoir un remboursement complet de l'assurance santé, il convient d'obtenir de la part de son médecin généraliste, une prescription médicale pour consulter un allergologue. L'immunothérapie allergénique débute par l'évaluation des allergies d'un patient et la proposition d'un traitement pendant environ 3 ans. Ce dernier est une technique qui fonctionne par voie sublinguale. La personne doit positionner sous sa langue des gouttes ou un comprimé d'allergènes de façon à habituer son organisme aux allergènes avec lesquels il est en contact. 

Qu'en est-il des allergies alimentaires ? 

En France, on estime que 8% des enfants et 4% des adultes souffrent d'une allergie alimentaire (fruits à coques, fruits de mer, œufs, poissons, lait ...). Lorsque le diagnostic est établi et confirmé, un accompagnement est assuré par l'assurance sociale et votre complémentaire santé. De plus, une prise en charge partielle est assurée depuis 2015, par l'assurance maladie, pour les personnes intolérantes au gluten, pour plusieurs produits. Il est indispensable que ces produits indiquent l'étiquette LPP sur leur emballage. 

Prenez soin de vous, 

L'équipe Bio center 

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